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Argentine 2005, Mercredi 12 : de Chilecito à Anillaco

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Mercredi 12 Octobre 2005 : de Chilecito à Anillaco

Opuntia sulphurea f. tortuosa - S417Opuntia sulphurea f. tortuosa - S417
La journée débuta par une promenade à Chirau Mita, une collection privée située à quelques pâtés de maisons de notre hôtel. Une large pancarte sur la porte d'entrée nous annonçait 'un jardin botanique dédié aux cactus et autres plantes succulentes'. La disposition générale des plantes ainsi que la façon dont elles étaient présentées étaient si photogéniques que très vite les appareils photos entrèrent en action. L'engouement général était tel, notamment quand, de surcroît, le chat siamois de la maison s'invita à la séance photo, que j'en oubliai jusqu'à demander son nom au propriétaire des lieux. Toutefois, si je puis faire un tant soit peu confiance à ma très limitée compréhension de l'espagnol, d'après le site internet de ce jardin botanique, ce dernier s'appelle Sebastian Carod, et il a crée ce chef d'oeuvre avec sa compagne Patricia. Allez donc jeter un oeil sur leur site, celui ci leur rend plus justice que tous les commentaires que je pourrai faire ici. Afin de m'aider à organiser le classement de mes photos, cette visite est répertoriée sous le numéro S416.

Denmoza rhodacantha - S418

Denmoza rhodacantha - S418

S417 nous ramena 'sur le terrain', à une altitude de 686 m. Alan Hirsch m'a demandé d'inclure les altitudes dans mes informations sur les sites visités ; celles ci pouvant être, d'après lui, utiles afin de déterminer si les conditions climatiques rencontrées ici pourraient aider les plantes à survivre dans sa propre collection à Washington D.C. Alan, je serai heureux de te faire parvenir une copie de la liste de toutes nos haltes sur sites avec les altitudes correspondantes quand j'aurai achevé la rédaction des Comptes-Rendus, mais je doute fort que cela te soit d'une quelconque utilité. Pourquoi ?

Nombres des espèces furent rencontrées sur plusieurs sites couvrant d'énormes zones et à des altitudes diverses. En effet, pendant plusieurs jours, nous avons traversé de nombreuses zones climatiques, et l'altitude semble n'être que l'un des facteurs contribuant à ces conditions climatiques particulières. J'ai en mémoire plusieurs fils de discussions sur différents forums suggérant que la rusticité (résistance au froid) de certaines espèces d'Echinocactus aux USA est étroitement liée aux conditions particulières de leur habitat. De telle sorte que si vous désirez un spécimen apte à résister à des conditions particulièrement sévères, il faudra s'assurer que la plante en question, ou la graine de laquelle vient cette plante, provient d'un milieu géographique aux conditions climatiques également sévères. Le verdict ne sera toutefois rendu au final qu'en cultivant dans ces conditions sévères des plantes sur plusieurs générations. Par ailleurs, il est clair qu'elles requerront une période d'acclimatation avant de pouvoir être exposées à de telles conditions de culture en collection. Je ne mentionnerai donc les altitudes dans les Comptes-Rendus que lorsque j'estimerai que c'est pertinent pour notre connaissance des plantes mais également pour notre capacité à respirer. Je publierai une liste exhaustive plus tard.

Lobivia (Soehrensia) formosa - S418Lobivia (Soehrensia) formosa - S418
Revenons à S417. Ayant quitté la route de Plaza Vieja à Famatima, nous étions à la recherche (et avons trouvé) Gymnocalycium saglionis, Trichocereus huascha et T. terscheckii, tout en évitant le contact avec les épines d'Opuntia sulphurea. Pour ma part, c'est cette dernière que je trouvais la plus intéressante, puisque j'y ai découvert un exemplaire avec de fantastiques aiguillons tordus. Une 'forma tortuosa' en quelque sorte ? Lors de ce voyage, nous proposerons souvent des noms farfelus à des plantes particulières rencontrées ici ou là. Par exemple 'carparkeriensis' (NdT : 'parkingiensis') pour une plante aperçue près d'un parking etc… Donc ne prenez pas ces appellations pour argent comptant et comme source possible de nouvelles descriptions et dénominations de plantes.

Tephrocactus articulatus - S419

Tephrocactus articulatus - S419

S418, dans la Quebrada Famatima, fût pour nous l'occasion d'endurer une nouvelle fois les soubresauts de la piste, mettant de nouveau notre bus à rude épreuve alors que le pare-choc arrière avait déjà nécessité la veille quelques réparations. C'est dans cette vallée que l'on trouve Lobivia famatinensis, malheureusement trop éloignée de la piste pour pouvoir être atteinte à pied tout en respectant notre horaire de voyage. Qu'à cela ne tienne, bien d'autres plantes intéressantes s'offraient à notre vue. Juste à l'écart de la route nous avons pu admirer Denmoza rhodacantha (en fleur), Lobivia (Soehrensia) formosa, Tephrocactus weberi, Trichocereus candicans et T. terscheckii. Les Lobivia étaient de taille respectable, poussant le long des parois d'une falaise abrupte, le plus souvent émergeant de larges touffes d'une broméliacée, Abromeitiella brevifolia, et composées de centaines de petites têtes individuelles. Certaines étaient en fleur. Alors que nous poursuivions notre route après déjeuner, nous avons également vu un spécimen qui devait bien atteindre les deux mètres de haut. Nous avons alors demandé à Diego de poser à ses côtés à titre de comparaison.

Gymnocalycium mucidum - S419 ← Gymnocalycium mucidum - S419
Deux heures plus tard, nous avons atteint S419, dans les faubourgs du village de San Blas, où Tephrocactus articulatus (O. papyracantha), T. alexanderi, T. aoracanthus et T. geometricus croissent côte à côte. Des questions s'imposent alors à nous. Pourquoi ces plantes ne s'hybrident-elles pas entre elles ? Pourquoi n'avons nous pas vu de plantes présentant des caractères intermédiaires ? (à moins que nous ne les ayons pas observé suffisamment attentivement…). Et quels sont alors les éventuelles barrières interdisant de tels croisements d'espèces ? Autant d'interrogations sur lesquelles je devrai me pencher une fois de retour à la maison ! Pour finir, Echinopsis leucantha et Gymnocalycium mucidum (syn. G. glaucum) complétèrent le tableau.

Ainsi s'acheva cette nouvelle très belle journée. D'autres plaisirs nous attendaient le lendemain…


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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture : Alain Laroze