Argentine 2005, Mercredi 19 : Salta (San Lorenzo)
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Mercredi 19 Octobre 2005 : Salta (San Lorenzo)
← Rebutia deminuta - S454
C'est la première fois durant ce voyage que nous restons deux nuits dans le même hôtel. Une bonne opportunité pour faire laver un sac de linge pendant que nous passons une journée dans la Quebrada del Toro.
J'ai oublié de mentionner dans un rapport précédent que Diego, notre autre guide, avait du repartir vers Cordoba et de là s'envoler pour Mexico pour y donner une conférence botanique. Pendant une journée, Guillermo a du endosser seul toutes les fonctions de guide mais les images de ce jour montrent qu'Emilio, le beau-frère de Guillermo nous a rejoint.
C'est donc Emilio qui aide Guillermo dans l'achat des marchandises, cette fois dans un grand hypermarché de la banlieue de Salta. Nous en profitons pour faire divers achats. Rob achèta une bassine (pour la lessive) transparente qui servira de diffuseur de lumière de secours. Un diffuseur est un outils très utile quand on doit photographier des sujets dans des conditions de lumière très contrastées, comme des Gymnos sous des buissons exposés partiellement à une lumière très fortes pendant que l'autre partie est dans l'ombre. Un autre outil utile est un réflecteur comme celui que Woody porte à la ceinture et qui peut être déployé en un disque d'environ un mètre de diamètre. Il peut être utilisé pour réfléchir la lumière naturelle dans des endroits très ombragés. Au Brésil, nous avions demandé au crane dégarni de Brian Bates de remplir cette fonction mais il est coincé au nord de la frontière Bolivienne. J'ai prévu sept arrêts dans la journée s'étendant d'une altitude de 1665 à 2789 m. Selon les médecins, la Haute Altitude s'étend de 1500 à 3500 m ; l'Altitude Extrême se situe au dessus de 5500 m et la Très Haute Altitude est le partie située entre les deux. Les gens qui souffrent du mal de l'altitude ressentent d'habitude les premiers symptômes au dessus de 2,500 m. Comme nous devons voyager vers la Très Haute Altitude cette semaine, il est intéressant de savoir comment nous allons réagir. Il semble qu'il n'y ait aucune garantie de ne rien ressentir cette fois même si nous n'avions rien ressenti précédemment. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je propose d'aller jeter un coup d'oeil sur www.high-altitude-medicine.com
← Maihueniopsis boliviana - S456
S453 est situé dans la partie la plus basse de la Quebrada, une façade rocheuse escarpée dans laquelle la route a été taillée en zig-zag pour monter à l'assaut de ce coté de la montagne. Nous y trouvons Cleistocactus hyalacanthus, Rebutia deminuta et R. marsoneri (syn. R. wessneriana) ainsi qu'un Echinopsis (Lobivia ?) sp. Guillermo s'est aventuré à grimper quelques 30 m à la perpendiculaire de la roche et nous crie qu'il a trouvé quelques Rebutias. Nous lui répliquons 'Envoie nous donc une carte postale !' pendant que les autres qui avaient trouvé les mêmes plantes à hauteur des yeux, sont occupés à les photographier. Malheureusement, ces plantes sont couvertes de poussières et de boue, ce qui rend la photographie de ces plantes plus difficile que d'habitude.
Vingt minutes plus tard, nous nous trouvons dans une site similaire (S454) où une Euphorbia sp. peut être ajoutée à la liste. L'attraction ici est néanmoins la présence de quatre Rebutia portant chacun une fleur rouge. Quelle différence avec les Rebutia du printemps britannique - une vraie débauche de couleurs !
Nous avons fait un autre arrêt bref pour permettre à Mark de faire quelques photos de l'endroit juché sur un vieux poteau téléphonique. Je n'ai pas pensé à noter la position GPS et à allouer un numéro d'arrêt, mais j'ai une belle photo de Mark sur le sommet de son promontoire.
Une heure plus tard, nous grimpons toujours et nous rencontrons Maihueniopsis boliviana, Parodia faustiana et P. nivosa pendant que les Trichocereus pasacana montent la garde tout autour, accompagnés d'un petit Opuntia sp. (S455) à la spination dense. En ce qui concerne la quantité, c'est Abromeitiella (brevifolia ?) qui est la plante dominante, si on compte chaque tête des énormes coussins qu'ils forment comme une plante individuelle. Quelques P. nivosa se sont décidés à germer sous les broméliacées et essayent désespérément de grandir à travers les coussins. Malgré le ciel gris, ils ont donné de belles photos !
En route vers S456, et maintenant, les choses deviennent réellement intéressantes : Gymnocalycium spegazzinii, Pyrrhocactus umadeave, Parodia stuemeri accompagnés de Maihueniopsis boliviana, Trichocereus pasacana, et les Pyrrhocactus et Maihueniopsis sont en fleur! Il y a juste un Pyrrhocactus avec deux fleurs, une troisième est fanée et plusieurs boutons attendent leur tour pour s'ouvrir. Les spegazzinii présentent une jolie spination mais j'en ai vu de plus jolis sur des photos d'amis.
← Pyrrhocactus umadeave - S457
Si vous recherchez Quebrada del Toro sur un moteur de recherche, vous y trouverez une idée des paysages que les formations de roches colorées proposent - des vues impressionnantes ! Je commence à comprendre mes amis qui considèrent l'Argentine comme le pays le plus intéressant pour les cactus. C'est le mélange d'une grande variété de lieux lié à de nombreuses impressions personnelles qui mène à de telles considérations. Personnellement, j'aime beaucoup prendre des photos de cactus avec la mer ou l'océan en arrière-plan - le paradoxe des plantes spécialisées dans la tolérance à la sécheresse et des grandes étendues d'eau dans la même image.
S457 présente la même liste de plantes mais au moins, je peux maintenant comparer mes photos à celles de Graham & Leo van der Hoeven. Et aussi les mêmes que S458. J'ai cherché désespérément la raison pour laquelle ces plantes survivent ici, alors qu'en Europe, elles sont souvent considérées comme 'impossibles' même lorsqu'elles sont greffées. Je suis certain que cela va amener des commentaires de la part de ceux qui n'ont pas de problèmes pour cultiver ces plantes.
J'ai pris plusieurs photos des panoramas pendant que nous descendions de la Quebrada. Satisfaits d'une nouvelle journée consacrée aux cactus, nous sommes de retour à notre hôtel de San Lorentzo, une des banlieues de Salta comportant quelques maisons impressionnantes. Le dernier 'arrêt' de la journée, S459, est la route qui conduit du restaurant où nous prenons nos repas du soir vers notre hôtel. La flore de l'endroit est celle des forêts humides subtropicales et les arbres longeant la route sont couverts d'épiphytes incluant un Rhipsalis sp. très difficile à photographier - la lumière est rare et demande de longs temps d'exposition alors que les branches sont bercées par une douce brise.
Notre liste de cactus argentins incluait Rhipsalis lorentziana, est-ce une coïncidence ? Vais-je garder les images de ces Rhipsalis 'en mouvement', comportant quelques plantes en fleur et en fruit, ou vais-je les supprimer ? Il commence à se faire tard pour prendre des décisions aussi importantes.
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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture et mise en page : Alain Laroze