Argentine 2005, Samedi 29 : San Javier de Cordoba
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Samedi 29 Octobre 2005 : San Javier de Cordoba
← Parodia (Notocactus) submammulosa - S507
Voilà le dernier jour sur la route et pour John, le dernier jour du voyage car son avion doit quitter Cordoba cet après-midi. Le temps, après l'orage de la nuit précédente, était en accord avec notre humeur morose. Un épais brouillard donna une dernière difficulté à notre chauffeur Jorge.
Vers 8h45 nous sommes arrivés à l'“Alberto's Cactus Garden” (S506). Alberto est un très gentil gars qui a planté quelques cactus locaux et d'autres moins locaux autour de son jardin et se fait quelqu'argent en vendant des plantes aux visiteurs. La lumière n'était pas très bonne et les cactus ruisselants photographiés à travers un épais brouillard perdaient nettement de leur intérêt et d'ailleurs nous commencions à avoir froid. Comme d'habitude les Gymnos étaient en boutons, mais pas en fleurs. Il devait sûrement y avoir un complot pour qu'ils fleurissent après notre départ ! Je suppose qu'en préparant mon texte pour de futures conférences, je pourrai écrire : “En me basant sur la grande expérience acquise durant les trois semaines de mon voyage en Argentine, je conclu que les Gymnos NE FLEURISSENT PAS dans leur habitat !” Vous voyez à quel point il est facile de tirer de fausses conclusions lors d'un voyage ?
La plupart des arrêts prévus pour la journée ont du être supprimés, le temps étant trop humide et, même si nous avions pu trouver des cactus, la lumière aurait été trop faible pour faire des photos. Donc, vers 11h30 nos jambes désirant se dégourdir et nos vessies se vider, un “arrêt toilette” fut réclamé (S507). Parfois ces arrêts impromptus produisent des résultats surprenants, ainsi nous avons désigné le côté droit de la route comme “toilette” tandis que nous explorions le côté gauche pour les cactus. Nous avons trouvé Gymnocalycium calochlorum, G. monvillei, G. quehlianum et Parodia (Notocactus) submammulosa. J'ai appris depuis que le nom G. quehlianum a “disparu” car il n'était pas clairement établi sur quel groupe de graines la description originale était basée. Il a été par conséquent proposé d'utiliser le dernier nom G. stellatum en tant que membre du groupe Trichomosemineum tandis qu'une plante très ressemblante trouvée près de Quilino, mais du groupe de graines des Ovatisemineum est maintenant nommée G. robustum. Toutefois, j'utiliserai ici logiquement la nomenclature de Kiesling. Nous n'avons pas trouvé de graines, je ne peux donc vous préciser le groupe de graines.
← Gymnocalycium monvillei - S507
Le temps s'est légèrement éclairci et la lumière n'était pas si mauvaise et en fait, Rob était très content du diffuseur que la nature lui a fourni. Cette région a dû recevoir une bonne quantité d'humidité durant les dernières semaines car les plantes étaient en pleine croissance, poussant avec vigueur. Ne demandez pas de fleurs de Gymno - il n'y en avait que quelques unes qui avaient flétri ces derniers jours, mais aucune d'ouverte.
Et nous voila en route vers S508, le dernier arrêt de ma liste du voyage, le long de la route principale vers Cordoba. Les vedettes, à la grande joie des appareils photo, étaient Echinopsis aurea, Gymnocalycium mostii, G. quehlianum, Parodia submammulosa et Opuntia sulphurea. Des fleurs ? Oui, une, mais à peine ouverte sur un Parodia (Notocactus). Les Opuntia ont été présents à chacun des arrêts de notre voyage, même si je ne les ai pas tous vus, répertoriés ou photographiés. Méritent-ils le titre de l'espèce de cactus Argentin la plus répandue ?
Et ce fut la fin, tout au moins en ce qui concerne les cactus dans leur habitat de cette année. Nous sommes arrivés sains et saufs à Cordoba, nous avons fait nos adieux à John le laissant partir pour l'aéroport puis nous nous sommes installés dans nos chambres et préparés pour le dîner d'adieu de ce soir. Un festin organisé par Guillermo : un repas dans un restaurant de Tango en ville. Lorsqu'il y fit allusion la première fois, je me sentis peu concerné ; je peux marcher du bout des orteils dans un carré d'Opuntia, mais amenez moi sur une vraie piste de danse et mes jambes et mes pieds refuseront toute action coordonnée. Guillermo rigola et me mit à l'aise. Nous devions voir des danseurs de Tango professionnels exécuter une série de danses sur fond de chants traditionnels accompagnés par un petit orchestre typique. Le tout accompagné d'excellents plats et boissons. Ce fut pour moi une très agréable et nouvelle grande aventure culturelle. Même s'il y eu un incident lors de cette soirée dont je sus qu'il avait énormément irrité Guillermo. Celui ci avait réservé la table principale avec la meilleure vue plusieurs mois à l'avance, cependant, quand nous somme arrivés nous avons été dirigés vers les autres tables à la droite de la scène. La table principale avait été donnée à une grande famille argentine. Plus tôt dans le voyage, Guillermo nous avait dit que 75% de la population était d'ascendance italienne. Bien que je ne veuille pas insulter ceux qui avaient pris “notre” table principale, j'étais intrigué par le respect avec lequel les hôtes traitaient le patriarche au bout de la table et comment les femmes posaient et gloussaient. C'était comme regarder une scène du film “Le Parrain”, mais je ne veux pas insinuer qu'il y ait une quelconque attitude criminelle chez ces personnages. Quoique…..
← Gymnocalycium monvillei - S507
Un autre mémorable souvenir qui me revient quand je repense à cette soirée est l'état du taxi qui nous ramena à l'hôtel - le siège avant n'était plus fixé au sol, mais maintenu par le poids de Woody, tandis que nous cahotions à travers la ville. Nous discutions pour savoir s'il y avait une ou deux lumières qui fonctionnaient sur la voiture. La réponse fut qu'il devait y en avoir trois - Le phare, l'éclairage intérieur qui s'alluma quand le chauffeur dut compter sa monnaie et le signal sur le toit qui s'éclaira pour attirer le passager lorsque le taxi reparti dans la nuit, nous laissant sains et saufs à l'hôtel. Pour moi, cela faisait partie des charmes du pays. En Angleterre nous soupirons souvent contre l'Etat-nounou où tout doit être en règle et où tout ce qui est amusant est interdit. L'effondrement de la monnaie argentine, il y a environ quatre ans, a eu un impact dévastateur sur une grande part de la population, mais comme les cactus que nous avons vus, les argentins sont un peuple avec de la ressource, ils ont survécu au pire et sont en train de rebâtir leur pays où il règne un sentiment d'optimisme plutôt que de désespoir.
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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture et mise en page : Alain Laroze