Tatal - Antofagasta
Ce matin, Marcel a remarqué un pneu un peu dégonflé. Comme les prochains jours verront beaucoup de pistes et que nous serons loin de tout garage, il vaut mieux aller voir le “vulcanisador”. Et effectivement, il y avait un joli clou dans le pneu.
Pendant que Marcel s'occupait de la voiture, les autres essayaient de faire du change…. avec peu de succès.
La banque n'en fait pas. Le notaire ne prend que les dollars et à l'hôtel, on nous répond qu'il faut revenir dans 2 semaines. La personne qui s'occupe de ça est en vacances !
Il semblerait que dans cette partie du Chili, on ne puisse faire du change que dans 3 villes : Santiago, La Serena et Antofagasta. J'exagère peut être ……surement…… j'espère….. mais en pratique, c'est ce qu'on constate.
Nous devions partir à Botija et y passer 2 nuits, ce qui nous aurait fait arriver à Antofagasta seule grande ville de la région, un vendredi soir, sans possibilité de faire du change un samedi ou un dimanche.
Nous prenons donc la décision de changer notre programme. Nous filons directement à Antofagasta où nous ferons du change demain matin. Puis nous grimperons sur le Morro Moreno et irons à Botija les 3 jours suivants.
Une petite carte pour aider à la compréhension
Il est donc déjà 10h30 lorsque nous arrivons sur notre premier site à Copiapoa. Il y a-t-il une ou 2 espèces, le débat est toujours en cours. Il était déjà ouvert en 2006 : Article RCP
Pour moi, c'est une population intermédiaire entre Copiapoa cinerea et Copiapoa haseltoniana. Mais je comprends qu'on ne soit pas d'accord avec moi… vu que je ne sais pas si je le suis moi-même…..
L'eau de ruissellement a fait de véritables tranchées et a emporté des plantes entières. Certaines s'en sortiront :
D'autres pas :
Je vous parle assez peu des Eulychnia, et pourtant ils sont là, tout le temps, partout, et en nombre. Ils font tellement partie du paysage qu'on ne les voit plus.
Ceux là sont appelés E. iquiquensis, mais une publication récente, en 2011, les a reclassé en E. taltalensis. Je ne me permettrais pas de juger de la pertinence de ce changement. Je ne connais pas assez les Eulychnia.
Le point le plus haut que nous avons visité la veille (188, l'endroit avec toutes les Euphorbes lactiflua) se trouve derrière le rocher qu'on voit dans le fond, mais 740 m au-dessus de la route.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons admirer des Copiapoa haseltoniana dans leur forme gigantea. On se demande bien pourquoi gigantea ! !
Un site qui a du bien être arrosé. C'est plein de fleurettes. Ici un Alstroemeria.
Et là, les Argylia et les Cristaria (de la famille des mauves)
Puis encore plus loin, toujours des gigantea :
Et le mal aimé Eulychnia….
A Paposo, la route côtière devient piste caillouteuse et va vers Botija. Nous, nous bifurquons en nous éloignant de la côte. Ça grimpe bien, mais la route a été élargie il y a quelques années et elle est goudronnée. Arrivés en haut, nous retrouvons La Virgen de la Puntilla :
Nous nous arrêtons pour la saluer, car derrière elle, il y a ça :
Une petite crête avec des Eulychnia, mais aussi des Copiapoa haseltoniana
Du banal vous allez me dire, mais il y a un autre Copiapoa, le célèbre C. humilis bien connu en culture :
Et une autre connaissance, Eriosyce paucicostata, dans sa forme, elle aussi, bien connue en culture :
La route goudronnée qui passe par là est récente. Il y a 5 ans, les travaux étaient commencés mais il n'y avait alors qu'une piste poussiéreuse. Pas plutôt terminée, il se met a pleuvoir et l'eau en a emporté une partie l'année dernière. Depuis, des travaux de consolidement ont commencé…. ça risque de prendre un peu de temps…
Le moins rigolo, c'est qu'il va falloir passer sur cette route…..
Mais tout s'est bien passé, la route a tenu. Nous prenons une petite piste qui mène un peu plus haut sur la crête qui domine Paposo. Mais impossible de passer. Encore une fois la pluie a fait le ménage et la voiture n'est pas faite pour enjamber tous ces cailloux.
La pluie n'a pas fait qu'emporter la route. La végétation aussi a subi quelques dégâts :
Cette vallée abrite des Copiapoa humilis de belle taille, bien jouflus :
Et le cortège de jolies fleurettes : Rhodophiala laeta et Polyachyrus
Les Trichocereus deserticola en fleur sont à la fête, eux qui aiment l'eau. Un peu noyés dans les Nolana quand même, il faut faire attention où on met les pieds lorsqu'on traverse cette carpette de fleurs bleues
Les Eulychnia, eux, dépassent….
La crête est balayée par la Camanchaca. Assez bizarrement, c'est là où il y a le moins de végétation… mais je pense que c'est dû à une intervention humaine. Il y a là une construction et un filet attrape-nuage en ruine.
Nous reprenons la route pour notre dernier arrêt cactus de la journée.
Nous ne sommes plus très loin du vrai désert, mais là encore la végétation est significative.
Des Copiapoa haseltoniana dans leur forme eremophila :
Des Eriosyce paucicostata à foison et bien plus épineux que ceux aux pieds de la Virgen.
Et puis de petites plantes, celle-ci doit être une Nolana, mais cela demande confirmation.
Au delà, c'est le désert.
Nous ne nous arrêterons plus jusqu'à Antofagasta où il a fallu chercher un hotel. On n'a jamais trouvé celui qu'on cherchait, mais on en a trouvé un autre …. qui était complet, mais qui nous a envoyé chez un collègue… moins cher… et qui ne faisait pas les chambres à l'heure… si vous voyez ce que je veux dire….
Si vous passez par Antofagasta, je vous recommande un restaurant :
El Arriero
Condell 2644
Antofagasta
Vous y ferez un bon repas, pas trop cher, copieux et accompagné au piano ! !
Les 2 pianistes (2 frères) sont un spectacle à eux seuls !
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Auteur : Alain
Publié le : 2012/03/31